Il existe aujourd’hui plusieurs matériaux et techniques permettant au praticien de réaliser des couronnes tout céramique. Bien que l’indication des restaurations périphériques soit de plus en plus limitée pour des raisons d’économie tissulaire, cette thérapeutique reste indiquée en cas de remplacement de couronnes défectueuses. Une connaissance des matériaux, des techniques et de la mise en œuvre des céramiques permet de limiter considérablement les échecs. Faut-il réaliser une couronne monolithique ou une couronne stratifiée ? Quel matériau choisir entre une vitrocéramique renforcée ou une céramique polycristalline (zircone) ? La méthode artisanale de mise en forme du disilicate de lithium a-t-elle toujours sa place face aux avancées du numérique ?
La généralisation du principe d’économie tissulaire ainsi que les avancées majeures dans le domaine de l’adhésion ont très largement contribué à réduire les indications de la couronne périphérique [1, 2]. Cependant, ce type de restauration reste indiqué sur les dents pulpées et dépulpées, notamment dans le cas de remplacement de couronnes défectueuses.
Les avancées technologiques en termes de biomatériaux ont permis d’offrir aux praticiens des céramiques aux propriétés optiques, mécaniques et de biocompatibilité de plus en plus performantes. Mais la multiplicité des matériaux (vitrocéramiques ou céramiques denses), des techniques (monolithique ou stratifiée) et des méthodes de mise en forme (artisanale ou conception et fabrication assistée par ordinateur) rend le choix du praticien complexe. A ces paramètres techniques s’ajoutent des paramètres cliniques tels que la nature et la couleur du support, l’espace prothétique disponible (en occlusal, en proximal et en vestibulaire), ainsi que les impératifs esthétiques et mécaniques de la restauration. En effet, il n’existe pas de matériau idéal, utilisable dans toutes les situations cliniques…